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Interview : Romain Munier, BYCap Advisory

Rédigé par Jana Marija Andjelkovic | May 15, 2025 6:00:00 AM

DEALCOCKPIT : Pouvez-vous vous présenter et revenir sur votre parcours ?

Romain Munier : Je suis Directeur Associé chez BYCap Advisory depuis 2022. Après une spécialisation en finance d’entreprise, j'ai débuté ma carrière dans l’audit financier pendant une dizaine d’années au sein des cabinets KPMG (à Paris) et Mazars (à Lyon) en audit et en Transaction Services. C’est en 2018 que j’ai rejoint le secteur du conseil en fusions-acquisitions en intégrant InExtenso Finance à Lyon, où j’ai, pendant cinq ans, participé à structurer et développer les activités M&A sur la région AuRA.


DC : Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre BYCap Advisory en tant que Directeur Associé ?

Romain M. : J’ai été motivé par l’opportunité de rejoindre un projet entrepreneurial, avec l’envie de m’investir dans le développement d’une structure indépendante avec une identité forte une équipe jeune et ambitieuse et en pleine croissance. J’avais également la volonté d'intervenir sur des deals différents que ce que j'avais connu précédemment, dans une logique d’accompagnement moyen-long terme de nos clients et de création de valeur.


DC : Pouvez-vous nous parler de la spécificité de BYCap Advisory, son histoire, sa vision ?

Romain M. : BYCap fête cette année ses 10 ans ! Basée à Lyon (mais avec un rayonnement national), nous sommes une équipe de neuf personnes, engagées aux côtés des dirigeants-actionnaires pour les accompagner dans leurs opérations de cession, transmission, levée de fonds, acquisition et financement.

Nous réalisons une dizaine d’opérations par an, sur des transactions comprises entre 10 et 150 millions d’euros. Nous sommes généralistes mais avons développé une forte expertise dans certains secteurs comme la collecte & le traitement de déchets, l’édition de logiciels, la santé, la cosmétique et services associés – des secteurs dans lesquels nous avons mené plusieurs opérations ces dernières années.

Nous proposons un conseil sur-mesure au service de la création de valeur. Nous veillons à comprendre en profondeur les objectifs personnels et professionnels de nos clients, ce qui nous permet d’offrir des solutions adaptées.

Nous intervenons souvent sur des opérations dites « primaires », ce qui nécessite notamment une grande capacité à sortir des cadres classiques : être audacieux, oser imaginer des montages alternatifs, aller au-delà des schémas habituels.

Nous sommes bien conscients de la responsabilité qui nous anime, nous n’avons pas le droit à l’échec. Chaque dossier que nous acceptons doit aboutir. Cela suppose un haut niveau de rigueur, d’engagement et de détermination, ainsi qu’un certain niveau d’audace dans ce que nous faisons.


DC : Quelles sont les spécificités des opérations primaires ?

Romain M. : La dimension pédagogique est très forte. Les dirigeants savent généralement ce qu’ils veulent faire, mais pas toujours comment le faire. Il existe, par exemple, une multitude de façons de céder son entreprise : céder 100 % du capital, céder une majorité, ouvrir le capital à un investisseur financier, transmettre à son équipe de management… Notre rôle est notamment d’ouvrir le champ des possibles pour structurer la meilleure opération. C’est précisément dans ces opérations que le mot conseil prend tout son sens et que nous pouvons apporter de la valeur. La réussite de ces opérations passe par une préparation minutieuse en amont.


DC : Ce « champ des possibles », peut-il impliquer de conseiller à un client à renoncer une opération ? L’avez-vous déjà fait ?

Romain M. : Notre devoir de conseil nous impose une objectivité totale. Parce que nous accompagnons nos clients sur le moyen et long terme, nous ne les incitons jamais à engager une opération si ce n’est pas la bonne stratégie. Nous ne sommes pas de simples prestataires : nous agissons comme de véritables associés, impliqués et engagés dans la trajectoire de leur entreprise.

Notre modèle repose sur la réussite des opérations. Étant rémunérés au succès, nous lançons une opération si et seulement si nous avons la conviction qu’elle pourra aboutir. Cela implique une sélection rigoureuse en amont.


DC : Y a-t-il une opération qui vous a particulièrement marqué ?

Romain M. : Il est toujours difficile de choisir une seule opération marquante tant elles sont toutes singulières. Mais si je devais en retenir une, ce serait sans doute la toute première ! Car, au-delà de son impact sur le secteur de l’édition de logiciel dans le secteur du transport, ce deal a confirmé mon envie profonde de me consacrer pleinement à ce métier exigeant et passionnant parce qu’il est riche de rencontres « vraies » et qu’il fait appel à une large palette de compétences.


DC : BYCAP met en avant une approche personnalisée et une forte culture du résultat. Comment ces valeurs se manifestent-elles au quotidien dans votre travail et celui de vos équipes ? 

Romain M. : Chez BYCap Advisory, notre approche repose sur une implication totale de nos équipes, une disponibilité de chaque instant et une exigence élevée. Dans notre métier, nous n’avons pas le droit à l’erreur. C’est pourquoi l’engagement et le dépassement sont essentiels pour mener chaque opération dans les meilleures conditions.

Si certaines opérations sont médiatisées et conclues en quelques mois seulement, notre plus grande fierté vient souvent des projets plus complexes à mener, ceux qui nécessitent de surmonter les embûches et de dépasser le planning initial jusqu’à leur aboutissement. Ce sont ces réussites qui incarnent le mieux notre valeur ajoutée et notre réussite.

Notre taux de succès est particulièrement élevé. Nous accordons la même importance à tous les dossiers que nous traitons. C’est cette opiniâtreté, bien au-delà du travail technique, qui fait la différence.


DC : Y a-t-il des secteurs aujourd’hui qui vous semblent particulièrement dynamiques ou prometteurs ? 

Romain M. : Difficile dans le climat économique actuel de répondre précisément à cette question ! Ce que je peux dire, c’est qu’il existe aujourd’hui clairement une « prime » pour les entreprises avec des modèles économiques qui offrent : visibilité, récurrence et faible réactivité aux aléas économiques…et évoluant dans des secteurs en croissance et/ou en consolidation.

Les opérations que nous avons accompagnées récemment illustrent bien cette dynamique : (i) LBO majoritaire sur une société de distribution d’équipements destinés à l’hôtellerie de plein air (fort taux de renouvellement et secteur en forte croissance), (ii) MBO majoritaire sur une société de courtage d’assurances sur un marché de niche (forte récurrence de chiffre d’affaires et potentiel de développement organique et externe important), (iii) accompagnement à l’acquisition et levée de fonds d’un groupe qui intervient dans la gestion globale des déchets (secteur en forte consolidation et pression réglementaire favorable).


DC : En quoi les outils digitaux, et notamment l’usage d’une Data Room aident à optimiser vos opérations ?

Romain M. : La confidentialité est un enjeu central dans toute opération, c’est pourquoi l’usage d’une data room s’impose comme une évidence. Elle nous permet non seulement de protéger les informations sensibles, mais aussi de sécuriser, accélérer et simplifier l’ensemble du processus.

Dans une opération, les parties prenantes sont nombreuses : avocats, experts-comptables, auditeurs financiers, acheteurs, investisseurs, conseils M&A... Coordonner efficacement tous ces acteurs nécessite un outil structurant. La data room joue ici un rôle clé en améliorant la réactivité, la transparence et la fluidité des échanges. Elle offre également un contrôle précis des droits d’accès, ce qui est indispensable dans ce type de contexte.

Une autre fonctionnalité particulièrement utile est le registre des accès. Grâce à lui, nous pouvons identifier les comportements des différentes parties prenantes. Lorsqu’un grand volume de documents est mis à disposition, savoir qui consulte quoi, combien de fois, et à quel moment, nous permet d’affiner notre lecture du processus et d’anticiper les intentions réelles des candidats.


DC : Vous utilisez DealCockpit et nous vous en remercions. Pourquoi nous avoir choisi ?

Romain M. : Ce que nous apprécions particulièrement avec DealCockpit, c’est sa simplicité d’utilisation et son ergonomie. L’outil est intuitif, aussi bien pour nous que pour les autres parties prenantes, qui ne sont pas toujours familières avec ce type de solution. Cela fluidifie considérablement la gestion des opérations.

La sécurité est également un point clé. Sur ce point, DealCockpit répond parfaitement à nos exigences, ce qui est essentiel dans notre métier.

Nous attachons également une grande valeur à la qualité du support technique : réactif, compétent, et à l’écoute. C’est un atout précieux, notamment lorsqu’il s’agit d’adapter certains processus à nos besoins spécifiques. L’outil se montre ainsi très en phase avec la réalité de notre activité.
Enfin, le tarif est particulièrement compétitif. C’est un critère important, un prix adapté à la taille et à la nature de l’opération facilite clairement sa justification auprès de nos clients.


DC : Merci beaucoup pour ce retour ! Y a-t-il des aspects que nous pouvons améliorer ?

Romain M. : Aujourd’hui, l’outil nous suffit largement pour ce que nous souhaitons faire.


DC : Tant mieux, merci pour le feedback ! Pour conclure, avez-vous un dernier conseil pour un jeune professionnel souhaitant se lancer dans le domaine du conseil en fusions-acquisitions ?

Romain M. : Pour réussir dans notre métier, il faut cultiver un socle technique solide. La maîtrise des techniques financières est un pilier fondamental.
Je conseillerais ensuite de faire preuve d’un grand investissement personnel : travailler beaucoup, faire preuve de curiosité, et nourrir une soif permanente d’apprentissage.
Enfin, je dirais qu’il faut savoir oser. Oser rêver, sortir des sentiers battus, prendre des initiatives, et nourrir de grandes ambitions !